Historique

L'Athénée Royal de Chimay est construit sur le site du Couvent des Récollets fondé "hors la ville" et devenu en 1673 "Collège Saint Bernardin".

Vers 1770, à l'époque des réformes de Joseph II, le collège périclite et en 1796, sur un décret de la convention, il est fermé avant d'être acquis en 1802 par la ville de Chimay (acquisition par souscription locale au nom des habitants de la ville et donation à la ville par les acquéreurs).

Le Conseil municipal (régime français) demande alors au Préfet de Mons le rétablissement d'un enseignement secondaire à Chimay dans les locaux abandonnés. Le projet piétina quelques années mais fut enfin concrétisé en 1810.

A ces débuts, il n'y avait que trois professeurs ecclésiastiques et le cycle des études était incomplet. Les conditions d'enseignement étaient rudimentaires: aucun confort, aucune sortie, discipline sévère. Néanmoins, durant la période française, le collège prospéra... L'ancien couvent devint le pensionnat; l'étage comportait 33 chambres.

Pendant la période hollandaise, le collège végète quelque peu puis la population augmente. En 1825, 60 élèves (38 internes et 22 externes). La tendance "internes plus nombreux qu'externes" se confirmera par la suite.

Quelles branches y enseigne-t-on?

  • Le latin se taille la part du lion
  • Un peu de sciences et de mathématiques
  • Histoire et littérature néerlandaises... régime hollandais oblige ! 

Après l'indépendance, la situation scolaire du collège fluctue jusqu'à l'arrivée d'Adolphe Piret, nommé directeur en 1852. Homme d'envergure dont la gestion pédagogique aussi bien que financière est efficace,, il deviendra en 1881 le premier Préfet des études.

Il faut rendre ici hommage à l'intervention décisive du Prince Alphonse de Chimay qui fi voter à la chambre des représentants le 29 mars 1881 un amendement qui portait à 4 le nombre des Athénées dans le Hainaut. Ce vote aboutit le 26 septembre 1881 à la promulgation d'un arrêté royal qui officialisait la transformation du Collège communal en Athénée. Cette faveur accordée à la ville de Chimay allégea ainsi ses efforts et ses sacrifices pour assurer à la population un enseignement complet.

Un accord fut ainsi conclu entre le conseil communal et l'administration centrale aux conditions essentielles suivantes:

  1. Participation de la ville dans les frais de l'école.
  2. Le préfet est autorisé à diriger le pensionnat.
  3. Le personnel est repris provisoirement.
  4. Les professeurs pouvaient loger dans le pensionnat.

Dès 1887 apparaît la distinction officielle entre humanités anciennes et modernes et l'ère des grandes constructions commence.

1921: 256 élèves dont 120 externes.

Les élèves pensionnaires furent longtemps plus nombreux puis la situation fluctua tantôt en faveur des internes tantôt en faveur des externes.

La provenance des élèves dans les premiers temps fut assez large: des provinces de Hainaut et de Namur, bien évidemment; des régions françaises limitrophes; de Bruxelles, à partir de 1890; d'Anvers qui fournit un contingent non négligeable.

Peu avant la première guerre mondiale, l'Athénée accueillait des élèves de tous les coins de la Belgique.

En 2009: 780 élèves (fondamental et secondaire) - 60 internes.

L'Athénée royal de Chimay: une école où il fait bon vivre car le caractère pluraliste et la liberté d'expression qui y règnent depuis longtemps favorisent cette ambiance !

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